Le blog de Flora

etat des lieux

Tourbillon bienfaisant

14 Octobre 2021, 11:13am

Publié par Flora bis

   Ca y est, le tourbillon des (!) jours de mon anniversaire est passé, précédé de mes habituelles "jérémiades" destinées inconsciemment à franchir le cap. Comme si je devais grimper en haut d'une colline, regarder devant moi, en évitant le coup d'oeil sous mes pieds; juste devant, vers l'horizon, la perspective ensoleillée d'un lointain sans fin... Oui, le soleil semble indispensable pour entrevoir la sérénité.

Je me suis offert un Cordyline Southern Splendour, un genre de palmier décoratif aux feuilles rouges qui pourra déménager à l'extérieur le beau temps revenu. En attendant, il comble le vide à droite de la cheminée. En guise du cadeau d'anniversaire de la part de Gilbert que je m'offre année après année... Le lendemain, des amies sont arrivées avec une superbe plante en fleurs et nous avons fêté l'événement avec gâteau et champagne, préparatifs pour le jour J, afin de faciliter la "grimpette de la colline"! 

   Le jour fatidique, j'ai reçu une avalanche de messages, par Internet sur divers canaux, par téléphone aussi... J'ai essayé de répondre à chacun, car je n'aime pas trop les réponses "en vrac": les personnes prennent la peine et quelques minutes de leur temps pour formuler leurs voeux, c'est touchant...  Des coups de fil lointains, dont une "fille" qui émerge du passé grâce à Facebook (j'ai gardé son image de nos vingt ans: je l'ai vue pour la dernière fois en 1970 à Moscou où nous étions étudiantes)... Elle m'étonne, elle est restée la même, aussi pétillante et enthousiaste! J'adore ce genre de belles surprises ! Elle me ramènent aux temps où j'étais heureuse et optimiste. A midi, les parents de ma belle-fille arrivent avec un magnifique pot d'orchidée... et une invitation au restaurant! Ce tourbillon m'a complètement fait oublier les angoisses qui me travaillaient  depuis des semaines au sujet du RDV avec mon dentiste pour le lendemain matin.

   Anesthésie de cheval, préparatifs de champs stérile avec charlotte, blouse et même chaussons, ma tête couverte sauf la bouche  -  tout cela est très engageant pour la trouillarde de longue date que je suis dans un cabinet dentaire! Le dentiste, très volubile et soucieux de me mettre à l'aise, m'explique à fond ce qu'il fait, présente même les petits clous qu'il implantera dans ma mâchoire... Il me pose des questions auxquelles je ne peux répondre, étant donné ma position délicate, sans même pouvoir déglutir correctement, pendant plus d'une heure!  Deux implants sur lesquels il recoud ensuite la gencive à plusieurs points de suture, sans être avare de compliments sur la solidité de mes os et la texture de mes gencives qui ne lui facilitent pourtant pas la tâche...

   Je repars avec une ordonnance longue comme le bras mais à ma grande surprise, je n'ai pas de douleurs après la dissipation des effets des piqûres, j'évite donc les antalgiques supplémentaires. Je suis un petit régime soupe et yoghourt, ce qui m'a déjà fait perdre 1kg et demi en un jour! RDV dans 1 semaine pour deux autres implants! Je ne suis pas mécontente de ma bravitude!

    

   

   

Tourbillon bienfaisant

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Roseau pensant

30 Septembre 2021, 12:18pm

Publié par Flora bis

   Le Soleil, timidement, essaie de tenir ses promesses qu'il a consenties à mes sollicitations intimes.  M'offrir un petit sursis, par-ci, par-là, jusqu'à mon anniversaire. Mais voilà, je viens de trahir, en le révélant, cet accord secret. Sera-t-il assez magnanime pour avoir, quand-même, de l'indulgence pour ma faiblesse? Pauvre pécheresse qui est prête à ce genre de traîtrise sur l'autel de l'écriture!...

    J'ai repris un projet plus ancien, faute de pouvoir continuer celui (des mères et des filles), bien entamé mais que je dois laisser mûrir encore. Trop complexe, trop douloureux et grave, pour "amuser" le public. Je le ferai, j'en ai besoin mais pas pour satisfaire une attente qui me met sous pression, pieds et poings liés. Je ne devrais pas évoquer mes projets à l'avance, avant de les avoir achevés. Difficile de résister à l'envie de partager mes enthousiasmes car leur évocation participe à leur élaboration. Je me fais l'impression d'un faible roseau dans le vent.

   Hier soir, j'ai regardé "La Grande librairie", avec beaucoup d'invités. Ces derniers temps, il y a de plus en plus de femmes qui se lancent sur ce terrain piégeux qu'est l'écriture. Plutôt, je crois qu'il y en a eu toujours beaucoup mais on leur offrait moins de visibilité. Et elles se défendent drôlement bien! La sérieuse affaire de l'écriture devient de moins en moins le terrain de jeu des hommes qui pouvaient s'y consacrer libres de la plupart des exigences de la vie quotidienne, usantes et chronophages. Lorsque je les regardais pérorer, imbus de leur importance, je ne pouvais m'empêcher de penser à une figure féminine derrière eux, payée ou non, qui s'affairait, invisible, pour que le grand homme ait son linge propre sous la main, son appartement impeccable et son frigo bien rempli!

 

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Poèmes en vert et bleu

6 Septembre 2021, 10:25am

Publié par Flora bis

   

Je n'ose presque pas l'évoquer, par crainte de faire cesser la magie de cet été si rare : le soleil, dès le petit matin, le ciel bleu immaculé et le parfum du chèvrefeuille en folie sur ma terrasse, près de la porte de la cuisine! Je ne suis pas difficile ni revendicative, je le prends comme un cadeau inattendu, avec la gratitude de ceux qui ne sont pas gâtés par les cieux.

   Forcément, je ressens un regain d'énergie et j'essaye illico d'en profiter. Il faut que je m'expose au soleil, en vue d'augmenter le niveau de ma vitamine D, que j'améliore la couleur déplorable d'aspirine (pas du tout effervescent) de ma peau due au ciel gris plomb de notre été dans la fameuse "goutte froide"!

   Je réponds donc à l'invitation de l'association "Le cahier allant vers..." animée par les infatigables Muriel, Rémy, Yamina, Céline et les autres. Ils ont organisé une petite récitation de poésies sur le thème de la nature, dans le Parc des Prix de Rome qui se trouve juste derrière ma rue. Dans le demi-cercle de l'agora ensoleillé, un public attentif et interactif les écoutait, faisant fi des motos pétaradantes des rues alentour et des cris joyeux des enfants qui couraient parmi les sculptures installées dans les allées, convoquant l'esprit des nombreux artistes originaires de Valenciennes qui avaient tous obtenu le Prix de Rome en leur temps. Tout cela sous le soleil caressant d'une belle fin d'après-midi de septembre.

Poèmes en vert et bleuPoèmes en vert et bleu

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Mi-figue, mi-raisin...

31 Août 2021, 10:07am

Publié par Flora bis

   Dernier jour du mois d'août. Autant dire, dernier jour de l'été, même si officiellement, l'automne ne débute que le 21 septembre. Cette année, je n'ai, pour ainsi dire, pas quitté la maison. Fatigue, méforme, poids de l'inertie? Sans doute tout cela à la fois. Pourtant, je pressentais que, malgré le soulagement du moment, le manque aurait rapidement pris le dessus: le changement, le dépaysement nécessaires à mon équilibre feraient douloureusement défaut. Le soleil encore plus! Nous habitons en plein milieu de la fameuse "goutte froide" dont nous avons amplement profité cet été! Averses après averses, défilé incessant des nuages, températures avoisinant les 20-22°, en un mot: un été tellement tempéré que le réchauffement climatique nous faisait doucement sourire... pour ne pas dire: envie!

   Je n'ai pas eu ma dose de sérotonine pour affronter la grisaille interminable et humide qui ne tardera pas à arriver. J'aimerais que septembre me dédommage de la frustration mesquine de l'été, afin que les caresses d'un soleil doux et pâlissant m'accompagnent tout en délicatesse vers l'envie de me calfeutrer à nouveau dans la chaleur de la maison, en compagnie des mots et des images, des êtres inventés de toutes pièces ou de chair et d'âme contre lesquels me blottir par temps de gelées blanches...

 

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Enrichir son vocabulaire... Pour comprendre.

20 Août 2021, 11:52am

Publié par Flora bis

   J'ai appris un nouveau mot ("pour un nouveau-né, tous les gags sont neufs") qui n'est pas si nouveau que cela mais pour la néophyte que je suis, il l'est: "solastalgie". Inventé en 2003 par le philosophe australien Glenn Albrecht (du latin "solacium" réconfort" et du grec "algos" souffrance, douleur. Ce néologisme anglais a été formée plutôt sur le modèle de "nostalgie" d'où l'apparition du -st- .) Bref, dès que j'ai pris connaissance de sa signification, je me suis découverte sur un terrain familier.

   La "solastalgie" désigne, pour ainsi dire, un stress pré-traumatique. C'est à dire, on souffre de quelque chose qui pourrait, qui devrait arriver. Cela crée un état anxieux, un sentiment de perte de contrôle de sa vie, avec sa cohorte de symptômes comme insomnie, dépression, perte du goût des choses, léthargie, tristesse... Combien de fois ai-je vu tomber mes élans dans l'inertie, avec la question immanquable: "A quoi bon?..."

   Alice Desbiolles, le médecin qui a fait connaître le phénomène en France en 2019, le définit comme l'expression de la détresse des écosystèmes, notamment celle du lien entre l'homme et son environnement. Prendre conscience du danger imminent qui menace cet environnement crée une inquiétude permanente et anticipatoire, une représentation tragique de notre présent et de notre futur, un sentiment d'impasse. Nous sommes bombardés sans relâche par des nouvelles catastrophiques venant tour à tour des scientifiques, des politiques (qui en font souvent des arguments électoraux), par les média affamés de frissons sensationnels. Peu importe les dégâts irréparables qu'ils provoquent, sans se soucier des remèdes. Sans oublier cependant de nous culpabiliser au passage, alors que, à notre petite échelle, nous jouons déjà aux colibris dociles et lénifiants, en tentant de nous redonner quelques lambeaux de bonne conscience. Pendant ce temps, ceux à qui le vrai pouvoir d'agir revient, exploitent sans vergogne le bien commun de l'humanité, coupant la branche commune à tous, pour amasser de plus en plus de richesse! Après moi le déluge! Et nos enfants et petits-enfants? Que deviendront-ils?... L'instinct grégaire de l'homme à s'émerveiller au premier cri d'un bébé... Pour danser encore, les yeux bandés, au bord du précipice.

   Le remède? "Se raccrocher à quelque chose de positif, de vivant, contacter en soi la force, quelque chose de solide et d'ancré" disent les psychologues qui commencent à se pencher sérieusement sur la gravité du phénomène. On essaie de soigner les symptômes faute de pouvoir traiter la cause. Petites rustines sur une jambe de bois.

Que dit de la résilience B. Cyrulnik qui a importé en France la notion :

"... c'est une stratégie de lutte contre le malheur qui permet d'arracher du plaisir à vivre, malgré le murmure des fantômes au fond de sa mémoire."

 

   

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Réminiscences...

6 Août 2021, 12:32pm

Publié par Flora bis

   Je devais prendre l'avion pour la Hongrie dans quelques jours. J'y renonce. Parmi plusieurs raisons, il y a la situation sanitaire incertaine en Europe, mon état de fatigue avancé, sans oublier la grosse chaleur qui règne dans mon pays natal et que je ne supporte plus. Bien sûr, cette décision s'accompagne de regrets: retour manqué au pays  -  même si je n'ai jamais souffert de nostalgie: attachée plutôt aux gens qu'aux paysages, partout, j'emportais ma "maison" avec moi.

   La perspective de partager une bonne dizaine de jours avec mes enfants, dans la maison de mes parents, ressuscitant les souvenirs des jours heureux d'une autre époque, de revoir la famille de là-bas me manqueront à coup sûr. Le temps qui s'écoule au ralenti, propice aux conversations sans se presser... La pastèque craquante des fins de repas, la lecture paresseuse sur la chaise-longue à l'ombre de la tonnelle de vignes... Une solitude peuplée des personnes aimées, des regards complices et des parties de cartes, des balades à la chaleur tombée. Des fantômes bien vivants aussi, qui apparaissent souriants dans l'embrasure d'une porte au rideau de dentelle, dans un fauteuil qui garde la forme d'une silhouette plongée dans la sieste, les lunettes glissées sur le nez et le journal sur les genoux... La douceur de l'air n'est pas la même que par ici, elle est chargée de réminiscences, celles de l'enfance, de l'adolescence révolues.

   J'ai choisi de rester, décidée d'utiliser le temps pour parfaire un travail d'écriture  -  un plaisir d'écriture?  -  qui traîne depuis des mois, interrompu sans cesse par des obligations que je m'impose moi-même, par la paresse aussi, par le découragement et manque de confiance qui m'effleurent devant l'immensité de la tâche. Par moment, c'est la démesure du défi qui crée le frisson délicieux qui me fait bouger du point mort.

Réminiscences...

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Effets secondaires

2 Avril 2021, 10:50am

Publié par Flora bis

   Ca y est, le 31 mars, j'ai reçu la deuxième piqûre du vaccin Pfizer-BioNTech. A 14h30, j'étais seule à attendre dans l'immense gymnase aménagé en "vaccinodrome", et après le protocole d'usage et un petit café réconfortant, je suis partie dans la foulée faire mes courses alimentaires de la semaine.

   Le lendemain matin, je me suis levée un peu chancelante, en proie aux vertiges et autres faiblesses passagères. Tension prise, j'ai constaté qu'elle avait chuté de 6-7 points par rapport à l'habituelle. C'est dire que j'étais incapable de rester devant mon ordinateur  -  mon occupation ordinaire de la matinée à me rattacher au monde extérieur  -  pour répondre au courrier et aux messages, à publier éventuellement un nouvel article sur mes blogs français ou hongrois ou sur Facebook. J'ai passé le reste de la matinée dans mon fauteuil IKEA, à moitié allongée, car à 14h30, je devais participer à une petite réunion associative à six que je ne voulais pas manquer.  Mes amies m'ont amenée avec elles et j'ai passé l'après-midi à demie-éteinte, à discuter des choses sérieuses et des plus futiles aussi, en buvant un verre de champagne pour fêter dignement l'anniversaire de l'une de nous. Peu à peu, en fin d'après-midi, j'ai retrouvé mon état habituel. Je me suis dit: voilà les fameux effets secondaires du vaccin; si ce n'est que ça, ce n'est pas grave, il suffit d'attendre et ça passera! En effet, ce matin, les choses ont retrouvé leur place familière et ma tête, mes jambes leur assurance des jours ordinaires. Le beau temps semblent fini dans le Nord, la grisaille est de retour. Le "confinement ouvert" oxymorien est étendu sur toute la France, les vacances scolaires sont légèrement chamboulées, la population oscille entre résignation consensuelle et inertie apathique, voire quelques sursauts d'humeur festive générée par le soleil... On a de plus en plus de mal à se souvenir d'une autre vie, celle d'AVANT... Effet secondaire d'une pandémie interminable.

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Pluie de manne

8 Mars 2021, 11:44am

Publié par Flora bis

    Après de nombreux appels devenus routiniers, suivis de déceptions tout aussi routinières dont l'effet de stress ne manquaient jamais d'agir, façon piqûre de rappel douloureuse, sur le moral qui finissait obligatoirement dans les chaussettes... bref, samedi après-midi, je reçois l'appel d'une amie qui m'encourage à tenter la réservation d'un RDV sur Doctolib... J'y vais sans trop d'illusion  -  et miracle! j'ai RDV pour me faire vacciner le lendemain après-midi! Et même une deuxième fois pour 1 mois plus tard! Je me frotte les yeux, pour me réveiller de cette douce illusion... Je ne suis ni président de la république à la retraite, ni membre de réseaux puissants installés près du feu. Je ne me suis rendue célèbre, "médiatique" d'aucune façon : quel ratage! Je ne mérite décidément pas une Rolex!... Peut-on, décemment, se contenter d'être fière de son bilan "minable" d'aimer et d'être aimée par sa famille et ses amis? Anonyme qui prend de l'âge et quelques comorbidités mais toujours pas assez pour mériter le vaccin salvateur! Dévorée par le doute légitime, je reçois un SMS de confirmation, me pressant de me présenter à telle heure, telle adresse. Je me dis: il y aura bien un chien ou un autre canidé enterré à l'adresse indiquée...

   Je m'y rends à l'heure prévue : vaste gymnase transformé en "vaccinodrome" (notre vocabulaire ne cesse de s'enrichir!) où, à chaque pas, plusieurs représentants de la Croix Rouge, des infirmiers et d'autres individus masqués guident vos pas, vous désinfectent les mains, vous "trient" selon vos sensibilités dues à votre âge, vers des chaises et des carrés bâchés, tous numérotés! Un médecin remplit deux pages de vos aveux, puis il vous passe dans les mains d'un jeune et fringant infirmier qui, ni une, ni deux, vous pique le bras de votre choix! Quelques minutes plus tard, vous suivez les flèches vers la sortie. Quelle efficacité! Je tire mon chapeau imaginaire devant la mobilisation exemplaire et je fais quelques amères réflexions sur le contraste que cette capacité admirable d'organisation, d'efficacité représente face aux lenteurs, aux opacités, aux insuffisances qui règnent au niveau national... Après des mois de piétinement sur place, de doses à compte-gouttes, d'explications douteuses, soudain, une pluie de manne nous tombe dessus en un week-end, comme sur les Hébreux affamés, assoiffés dans le désert... Un pas vers la liberté retrouvée, un jour.

(dessin : Net, Chapatte)

 

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Février s'en est allé...

1 Mars 2021, 10:13am

Publié par Flora bis

Quelle semaine derrière moi!... Avec de la souffrance et de la douceur mêlées.

J'ai cueilli mes petites-filles dimanche 21 février, au train de midi. Pour les trois premiers jours, je les ai déposées chez les autres grands-parents, pour les récupérer mercredi soir. Entretemps, leurs parents sont arrivés, pour fêter dimanche, un peu en avance, l'anniversaire de l'aînée, Lucie. 15 ans dans une semaine, ma grande petite-fille! J'aime ces rituels familiaux qui contribuent à maintenir le lien entre les générations et nous font prendre conscience du temps qui passe.

La semaine a débuté pourtant avec des  soucis de santé récurrents et très handicapants qui ne m'ont lâchée que pour l'arrivée des petites chez moi, me léguant une tenace contracture dans le dos pour le reste de la semaine... En position de repos (rare), la douleur se laissait presque oublier et j'en ai profité pour savourer les moments passés avec mes petites-filles. Quel plaisir de les avoir avec moi, sans se presser, en échangeant, discutant de plein de choses extrêmement importantes à cet âge! Cela va sans dire que regarder ces petits êtres en mouvement, en maturation, en changements perpétuels est absolument passionnant: de ma position de grand-mère privilégiée (car je possède une chose précieuse qui manque souvent à tous les parents: la disponibilité), je peux les écouter sans juger, sans  réprimander  -  en rectifiant juste en douceur et en compréhension, du haut de mon âge, tout en respectant les peines du coeur qui, à 12 ou 15 ans font autant souffrir qu'à 25, 40 ou 70 ans... 

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Désespérant...

18 Février 2021, 10:29am

Publié par Flora bis

   Nous habitons une des régions les plus denses et les plus atteintes par le virus et ses variantes. Peu importe : la vaccination marche à compte-gouttes, quand elle marche. Lorsque vous essayez d'obtenir un RDV, la plupart du temps, personne ne décroche, au mieux c'est pour vous dire: "Rappelez plus tard, on n'a plus de doses". Même si vous êtes dans la bonne "tranche" et garni de plusieurs co-morbidités...

C'est assez désespérant. On ne peut pas dire qu'on manque d'informations, pourtant. Presse, radio, TV, Internet sont saturés d'avis d'experts de tout poil; certains, installés au sommet de leur autorité en la matière, souvent condescendants pour les ignares que nous sommes, d'autres, novices devant les caméras mais manifestement avides de s'y faire une petite place. Le début d'une notoriété de rock star! Certains s'y sont brûlé les ailes au passage, avec des remèdes sortis de leur cuisine de Grand Sorcier inattaquable! Comment se fait-il, en fin de compte, qu'on ait la sensation d'y voir de moins en moins clair? Ne serait-ce pas un écran de fumée cache-misère, pour ne pas avouer une incapacité opaque et bureaucratique d'organiser les choses convenablement? Je pense à Molière:

"Toute l'excellence de leur art consiste en un pompeux galimatias, en un spécieux babil, qui vous donne des mots pour des raisons, et des promesses pour des effets."  ("Le malade imaginaire")

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