Début d'année gris
Près de 3 semaines sans revenir sur mon blog... J'étais pressée ou trop fatiguée, presque inerte au fond de mon fauteuil Ikea, à moitié allongée.
Il faut avouer que le manque d'échos à mes notes n'encourage pas non plus à "crier dans le désert". J'ai beau me persuader que c'est un genre de "journal de bord public" qui s'écrit surtout pour moi. Justement: public, bouteille à la mer dont on espère qu'elle sera repêchée pour provoquer un échange furtif d'idées ou d'émotions... Rien: cela veut dire "sans intérêt"... On ne peut pas obliger les gens de s'y intéresser, c'est la liberté de la blogosphère, peu à peu dépassée par Facebook, plus rapide, plus superficiel aussi. Autant nourrir son cahier à spirales.
Plus d'un mois sans un rayon de soleil non plus... Ces décembre-début janvier sont particulièrement oppressants. La fatigue des préparatifs et des fêtes, leur délice né des mêmes fêtes et de la proximité avec la famille, puis soudain, le grand vide animé juste par les séances quotidiennes d'une radiothérapie devenue de plus en plus pesante: tout cela sous un ciel de plomb implacable.
Finalement, nous avons eu trois jours de soleil qui ont pris fin hier. Pour combien de temps? Les gens du nord, philosophes à force de n'avoir pas le choix (on ne peut tout de même pas se suicider collectivement par manque de sérotonine!) finissent par dire qu'ils préfèrent le grand ciel mouvementé avec le défilé incessant des nuages chargés de pluie à celui, uniformément bleu des contrées ensoleillées...! Je n'y arrive toujours pas. Au bout de bientôt 28 ans.