Un plat de lentilles...
Le ciel gris, le doux tapotement de la pluie sur la terrasse et les 18° au thermomètre nous invitent à la réflexion ou à la rêverie... Pas mieux. Devant l'écran - ou la vaisselle qui attend depuis hier soir dans l'évier (j'ai beau laisser leur chance aux petits Schtroumpfs invisibles pour la faire disparaître pendant la nuit, peine perdue!)... Quelle motivation trouver pour faire bouger son corps, le décoller du fauteuil? De l'écran surtout qui, mirage addictif et consolant, apporte un peu de dynamique, un peu d'amitié virtuelle dans la grisaille du quotidien? Je suis injuste. Ma voisine vient de m'apporter une assiettée de lentilles fraîchement cuites et assaisonnées! Deviendrai-je au moins riche (grâce aux lentilles), avec mon spleen sous la pluie?... Mais non, j'aurai une villa dans quelque paradis de riches, forcément ensoleillé, avec le personnel qui ôtera tous les soucis de mes épaules, puisqu'il sera payé pour cela.
Il n'y a que deux ou trois bricoles que ma fortune hypothétique (grâce aux lentilles) ne pourra point compenser : ma jeunesse enfuie, ma santé flageolante et et mon optimisme jadis solaire...