Les effets positifs de rêvasser...
Il y a quelques jours, j'ai publié une petite réflexion sur mon blog hongrois au sujet de ces "heures perdues" à rêvasser. C'est l'émission de Frédéric Lopez, "La parenthèse inattendue" qui l'a inspirée.
Curieusement, les invités de la belle maison perdue dans les bocages - où l'on accède en ramant parmi les saules qui trempent leurs branches dans l'eau - des célébrités au sommet, nous racontent souvent, parmi les souvenirs de leur enfance, les heures de solitude, d'ennui même qu'ils ont vécues. Et comme s'ils s'en rendaient compte subitement, ils déclarent que sans ces heures "vides", ils ne seraient sans doute pas ce qu'ils sont aujourd'hui.
Beaucoup de parents de nos jours, stressés, obnubilés ou traumatisés par la "performance", veulent préparer leurs enfants au mieux à la lutte à couteaux tirés pour la meilleure place au soleil. Leur donner toutes les chances, en remplissant leur temps restant d'activités extra-scolaires, si bien que l'enfant, dans son programme serré, n'a plus une minute pour s'ennuyer. L'ennui est, d'ailleurs, la hantise du parent parfait. Alors que ce serait peut-être le moment privilégié où l'enfant peut nourrir sa propre créativité.
Il est vital, dans une journée harassante, que l'enfant puisse se déconnecter de la pression, de l'attention sans cesse sollicitée. Qu'il puisse laisser vagabonder son imagination sans être soumis au stress de l'urgence. Qu'il puisse remettre en place, digérer les émotions, influences en tout genre dont il a été bombardé durant la journée. Pour en nourrir son imaginaire.
Je dirai même plus: l'adulte tout autant...