Le blog de Flora

La semaine dernière...

27 Mars 2024, 11:34am

Publié par Flora bis

   J'allais entamer mon nouvel article par un instant météo, comme d'habitude. L'état du ciel, avant de redescendre sur terre. Au passage, je me demande, pourquoi cette irrésistible habitude? Pourquoi cet état des lieux comme point de départ, avant de laisser les idées, les souvenirs s'élancer?...

   Sans m'attarder plus longuement, je me dis que c'est encore mon besoin originel de m'assurer du sol ferme et solide sous mes pieds, celui des réalités auxquelles je suis irrémédiablement attachée, au grand désespoir de mon mari, amateur de l'imaginaire, de la science-fiction et du fantastique... J'ai été la première lectrice de ses essais volumineux dans ce domaine (aux éd. Ellipses et Belin)  -  sans avoir lu les centaines d'oeuvres traitées...

   Intellectuellement, j'admirais la force de l'imaginaire, de la capacité d'anticipation de ces auteurs, leur approche différente de la réalité, finalement. Mais ils me déstabilisaient, me plongeant dans la vision d'un avenir apocalyptique, désespérant que je supportais moins bien que l'analyse du désespoir du présent ou du passé. 

   Le ciel est changeant. 12°, entre deux averses.

   Une semaine éprouvante derrière moi, avec un épisode du malaise désormais habituel. Il m'a privée de trois jours de ma vie. Heureusement, il y a eu le week end chez les enfants, pour les 18 ans de ma petite-fille aînée. L'ambiance chaleureuse et détendue a contribué à ce que je retrouve un début de forme. Je ne me lassais pas de regarder leur beau jardin, avec les arbres encore frileux et le magnolia  dont les fleurs formaient un tapis blanc sous les rayons du soleil, prêtant un air féerique aux ruines du vieux lavoir...

   

 

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"Dum spiro..."

18 Mars 2024, 13:20pm

Publié par Flora bis

   J'ai décidé de m'occuper un peu de moi, le temps du weekend passé. Au lieu de courir à droite et à gauche, tout en me reprochant de ne jamais satisfaire entièrement à mes obligations, je resterais à la maison. Je me pencherais sur mon sentiment permanent de vivre quasi en apnée et de survoler ainsi ma vie à la hâte, sans avoir vraiment prise sur elle. Plongée sans répit dans une angoisse sourde.

   La décision est née d'un reportage entrevu sur le Net. Un médecin et un thérapeute discutaient  de notre respiration qui s'avèrerait incorrecte et serait source d'une multitude de problèmes de santé.

Cela fait longtemps que je crois aux bienfaits de la bonne respiration (sans l'appliquer pour autant : acrasie, si tu nous tiens!) : je n'avais pas 30 ans, quand une sage-femme de l'hôpital militaire français de Berlin-Ouest nous a initiées, quelques femmes qui attendions un enfant, à la relaxation par la respiration. Allongées sur un tapis de yoga, nous devions "balayer" mentalement chaque parcelle de notre corps, des orteils (un par un) au sommet du crâne, prenant conscience des noeuds de tension existants et les dénouant ainsi. Parallèlement, elle nous enseignait la respiration par le  ventre : inspirer par le nez, en gonflant d'abord le ventre, puis expirer par la bouche, commençant par le ventre, puis comprimant le thorax. Le tout au ralenti, pour approcher le rythme cardiaque pendant le sommeil profond. J'ai appris entre autres que je stimulais ainsi le nerf vague (le plus long du corps humain, du crâne au ventre, il dirige toutes les fonctions automatiques, de la respiration au rythme cardiaque, la digestion, la circulation du sang etc). En état de stress, la respiration est plus rapide et incomplète et cet état prolongé est très nocif à l'ensemble des fonctions de notre corps mal oxygéné car il libère le cortisol, l'hormone de stress.

   Lire tout cela d'un trait peut sembler intimidant mais n'ayez pas peur : j'ai moi-même une formation de scientifique très basique due au lycée et à mon intérêt d'amateur plus tard. Surtout, je vis le stress tous les jours avec ses effets néfastes (inflammations, douleurs articulaires, diabète, cancer, hypertension  -  n'en jetez plus!). Aux difficultés de m'endormir, je tente de remédier par la respiration lente, proche de celle du sommeil profonde libératrice. Si, en montant les dix-neuf marches menant à ma chambre, je me surprends de respirer à l'économie, je gonfle à fond les poumons et aussitôt, j'ai moins mal aux genoux... Dans la journée, il m'arrive de me mettre la pression inutilement  -  alors que je suis, normalement, "maître des horloges" de ma vie,  -  aussitôt, j'essaie de décompresser en appliquant quelques séances bienfaitrices de respiration, afin de me soulager de l'envahissement néfaste du stress! 

   Pour le résultat espéré, on verra bien, plus tard...  

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Un jeudi mémorable

9 Mars 2024, 12:40pm

Publié par Flora bis

   Il est temps de revenir sur mon blog, non seulement pour moi mais pour la fidélité des lecteurs qui me suivent depuis, pour certains, plusieurs années, et d'autres dont j'ignore l'identité. Cette fidélité m'étonne et me touche énormément. Il est vrai que je ne fais pas de publicité pour mon blog, je ne suis pas les conseils infaillibles en choisissant les sujets payants (recettes de cuisine, potins mondains, titres accrocheurs, voyages, broderie ou tricot, animaux de compagnie etc...), les "référencements" à tout va, plutôt la petite musique en sourdine de ma vie. Méthode éminemment discordante avec notre époque où les places sont chères sous le soleil et la bousculade est grande. Tant pis... Le manque d'ambition criant  -  dont je ne suis pas particulièrement fière  -  qui me caractérise a beaucoup agacé mon mari, mais j'ai beau essayé, fait semblant, avant tout pour lui faire plaisir, je n'y arrivais pas... A l'heure qu'il est, en plus de mon aversion de "me vendre", je soupçonne aussi ma peur de souffrir des éventuels refus et échecs sur le chemin des prises de risque... Mes quelques essais timides dans ce domaine ont été dûs à ses encouragements énergiques. Suis-je une incorrigible hédoniste dans l'âme?... 

   Le jeudi de cette semaine qui touche à sa fin a été le jour des 18 ans de l'aînée de mes petites-filles. 18 ans! Je n'arrive pas à me faire à la rapidité du temps qui passe, même si cela devient le plus gros lieu commun pour les gens de mon âge! Aussitôt, la sensation de son poids plume de bébé remonte dans ma mémoire, à la première fois où ses parents l'ont posée dans mes bras et son regard toujours pénétrant a croisé le mien. Tout comme à la naissance de son père, 28 ans plus tôt, l'amour vous submerge à jamais, comme une coulée de lave, brûlante mais en même temps, infiniment vivifiante.

   Ce même jeudi, les quatre comédiennes amies ont présenté la lecture de mon texte "Nos étés indiens" devant le public des pensionnaires d'une maison de retraite. La doyenne avait 101 ans et une fraîcheur intellectuelle saisissante! Et lorsque le spectacle a pris fin, les applaudissements ont été suivis par les questions : "Vous en avez d'autres comme ça?" "Quand est-ce que vous revenez la prochaine fois?"

Un jeudi mémorable
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