La semaine dernière...
J'allais entamer mon nouvel article par un instant météo, comme d'habitude. L'état du ciel, avant de redescendre sur terre. Au passage, je me demande, pourquoi cette irrésistible habitude? Pourquoi cet état des lieux comme point de départ, avant de laisser les idées, les souvenirs s'élancer?...
Sans m'attarder plus longuement, je me dis que c'est encore mon besoin originel de m'assurer du sol ferme et solide sous mes pieds, celui des réalités auxquelles je suis irrémédiablement attachée, au grand désespoir de mon mari, amateur de l'imaginaire, de la science-fiction et du fantastique... J'ai été la première lectrice de ses essais volumineux dans ce domaine (aux éd. Ellipses et Belin) - sans avoir lu les centaines d'oeuvres traitées...
Intellectuellement, j'admirais la force de l'imaginaire, de la capacité d'anticipation de ces auteurs, leur approche différente de la réalité, finalement. Mais ils me déstabilisaient, me plongeant dans la vision d'un avenir apocalyptique, désespérant que je supportais moins bien que l'analyse du désespoir du présent ou du passé.
Le ciel est changeant. 12°, entre deux averses.
Une semaine éprouvante derrière moi, avec un épisode du malaise désormais habituel. Il m'a privée de trois jours de ma vie. Heureusement, il y a eu le week end chez les enfants, pour les 18 ans de ma petite-fille aînée. L'ambiance chaleureuse et détendue a contribué à ce que je retrouve un début de forme. Je ne me lassais pas de regarder leur beau jardin, avec les arbres encore frileux et le magnolia dont les fleurs formaient un tapis blanc sous les rayons du soleil, prêtant un air féerique aux ruines du vieux lavoir...