Une fête de mai
Fête des Mères... Dans mon enfance, c'était un vrai événement dont la solennité nous imprégnait peu à peu, tout comme les autres rituels. Les premiers bouquets et petits poèmes maladroits devant notre mère émue aux larmes, suivis des cadeaux élaborés à l'école (pas de collier de nouilles en Hongrie, mais j'y ai eu droit plus tard en France, devenue mère moi-même!). Sans parler des bibelots, oiseaux ou figurines de la vitrine qui portent les stigmates des années et que nous achetions avec notre argent de poche économisé... L'autre jour, dans la maison de mes parents (devenue celle de mon fils), dans une vieille coiffeuse d'une époque révolue, j'ai retrouvé un double coeur en papier, entouré de fil rouge qui cachait en son intérieur un petit mouchoir blanc brodé par mes soins, périlleusement, de cachette en cachette, sur lequel on pouvait déchiffrer, cousu d'un fil bleu ciel: "Pour la Mère la plus aimante"...
J'ai eu le bonheur de revoir mes enfants pour le long week end de l'Ascension. Petite pause dans leur vie harassante... Un peu d'animation bienfaisante dans la mienne.