Mercredi soir, la pluie n'a pas découragé les participants de notre soirée littéraire. Ils sont arrivés passablement trempés, chargés de victuailles et des textes à partager! J'en suis toujours très touchée: il faut avoir envie d'affronter le temps orageux, la fatigue, le froid ou le verglas en hiver, de faire des kilomètres en pleine nuit, rien que pour écouter et lire des mots!
Le thème était "la correspondance" (j'y ai consacré une note sur ce blog en février dernier).
J'ai commencé avec une assez longue introduction, m'appuyant sur une conférence de Gilbert donnée en 2000 à Maubeuge. En hommage, redonnant vie à ses mots qui se sont éteints il y a bientôt 10 ans, le 7 juillet 2006.
Pendant plus de 2 heures, les lectures se succédaient... Lettres des poilus, Sartre et Beauvoir, Kathrin Kressmann Taylor, Georges Sand, Céline, Aragon... Vers 22h30, nous avons partagé la montagne de nourriture terrestre salée et sucrée, arrosée de bon vin et d'eau à bulles, dans un brouhaha joyeux, jusqu'à minuit passé!
Ai-je quitté vraiment ma peau d'enseignant de jadis quand je me lance dans ce genre de présentation?... Je crains que non. Dans le sens noble du terme. Il n'y a pas de leçon à donner ou à recevoir, pas de jugement, pas d'obligation de réciter quoi que ce soit. Dans mes propos, pas de déclaration "ex cathedra" d'une Vérité, unique et inébranlable, de ce qu'il faut penser. Que le plaisir du partage de ce que j'aime, de ce que j'estime être de la bonne nourriture qui ferait du bien à tous. A convaincre par l'exemple...
Partager le bonheur que les grands textes nous offrent.