Le blog de Flora

etat des lieux ressenti

Un petit repas improvisé

1 Juin 2017, 18:27pm

Publié par Flora bis

   Il fait doux dans le jardin, la terrasse, entourée de verdure et de fleurs nous invite dehors... IL FAUT EN PROFITER, nous souffle l'urgence; par ici, on ne sait pas quand la période pluvieuse nous tombe dessus, manne des îles britanniques toutes proches. Ainsi, on ne s'installe jamais dans l'insouciance de l'été: un sévère rappel à l'ordre peut arriver à tout moment et il convient de se protéger de la mauvaise surprise en se tenant prêts... Par contre, chaque instant clément est reçu comme un cadeau précieux.

   Ce mardi soir fut un moment aussi précieux pour moi. Nous étions quatre, des "naufragés" de la vie, en quelque sorte, mais il en existe tant! Trois veufs et une divorcée, quatre solitaires qui aimons nous retrouver de temps en temps. Inutile d'insister, nous nous comprenons à demi-mot. Nous avons été confrontés à la mort d'un compagnon ou d'une compagne, après l'avoir accompagné(e) jusqu'au bout et nous sommes restés figés devant la porte close du mystère... Indéchiffrable. 

   Ces rencontres sont comme notre vie: loin de nous enfermer dans le chagrin, nous continuons la vie comme elle se présente: avec des soucis et des joies, des rires et des espoirs, des larmes secrètes aussi. Et nous avons tellement envie de tendre la main à l'autre pour qu'il ou elle puisse franchir les épreuves...

   Une amitié pudique et chaleureuse à la fois. Une vraie.

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L'atavisme du jardinier...

23 Mai 2017, 16:58pm

Publié par Flora bis

   Mon jardinet de ville est minuscule mais j'en parle si abondamment qu'on pourrait l'imaginer d'au moins dix fois sa taille! Depuis que la terrasse a mangé un bon bout de la pelouse, il en reste peut-être  -  à la louche  -  à peine 40 mètres carrés... 

   Avec le temps, mon jardin devient indispensable, presque vital à mon bonheur quotidien. Il m'aide à suivre les saisons, m'intégrant aux changements imperceptibles, organiques qui se jouent dans cette nature "mouchoir de poche", devant mes yeux. J'accompagne les premiers frémissements de l'éveil, avec les perce-neige suivies des violettes qui se cachent dans la pelouse à peine dégourdie des gels nocturnes, tout comme les crocus et les muscaris multicolores. A chaque saison son univers. Plus on avance vers la chaleur, plus les couleurs et les espèces entrent dans la danse, passent et se remplacent, afin que le jardin soit toujours en beauté. Je l'accompagne  -  il m'accompagne  -  vers la chute des feuilles, vers l'endormissement hivernal. Je ne peux m'empêcher de filer la métaphore vers la vie humaine, la mienne en l'occurrence.

   Je me demande d'où me vient cette attirance de plus en plus dévorante. Je me souviens des lilas et des fameux rosiers de ma grand-mère, de sa tristesse infinie de devoir s'en séparer lors d'un déménagement. Les femmes de ma famille cultivaient toujours leurs jardins. Il y avait le potager pour la nécessité et le jardin à fleurs pour le plaisir. Pour la volupté, la joie primordiales que la beauté fait naître en nous. Et cette joie, je la lisais toujours dans leurs yeux...

(à cliquer sur les photos pour les agrandir)  

L'atavisme du jardinier...
L'atavisme du jardinier...L'atavisme du jardinier...L'atavisme du jardinier...

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Paroles de migrants

6 Mars 2017, 16:48pm

Publié par Flora bis

En visitant la Toile, je suis tombée sur l'initiative d'une association rennaise "L'Âge de la tortue" qui m'a séduite d'emblée. 

   Sur la photo, on voit la présentation de leur ouvrage, fruit de 3 ans de travail gigantesque: une "Encyclopédie des migrants" en trois gros volumes, au total 1782 pages... 400 témoignages en forme de lettre adressée à quelqu'un resté au pays... Ces migrants viennent de 104 pays différents. Les lettres sont publiées en leur langue maternelle et aussi en traduction française.

   Les témoins sont recrutés dans huit villes de la façade atlantique française, espagnole et portugaise: de Brest à Gibraltar. Les témoignages nous livrent leur parcours, leur déchirement, leur attachement au pays qui les a vus naître et leur intégration dans un pays d'adoption. Cela ne va pas de soi. C'est aussi un choix qu'il faut ensuite cultiver. Comme le dit une jeune femme nigérienne: un migrant n'est pas forcément "un profiteur du système" mais une source d'enrichissement économique, culturel et humain. 

  Du samedi 4 mars à 18 h, les auteurs ont fait une lecture publique non stop de l'ouvrage à Rennes. Ce marathon de 24 h sera réitéré à travers l'Europe qui a tant besoin d'entendre d'autres paroles que celles de la haine et de la méfiance...

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La sagesse de Marc-Aurèle

22 Novembre 2016, 11:28am

Publié par Flora bis

"Voici la morale parfaite:

vivre chaque jour comme si c'était le dernier;

ne pas s'agiter,

ne pas sommeiller,

ne pas faire semblant." 

(Marc Aurèle)

Tout est dit. Seulement, comment savoir si l'on est encore vivant?...

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Anniversaires d'automne

24 Octobre 2016, 18:31pm

Publié par Flora bis

Grisaille, pluie. Le chauffage est en marche.

Un gros rhume, cadeau de mes petites-filles sur un terrain vulnérable, m'embrume encore plus la tête. J'ai passé la journée à essayer de récupérer, à tenter de respirer, entre deux grincements des articulations...

Week end d'anniversaires, celui d'Alice et du mien, avec 61 ans et 10 jours d'écart. Cadeaux préparés avec l'envie de faire plaisir; émotions, champagne. Les petites ont entamé leurs vacances d'automne. 

Cela passe toujours très vite, trop vite. Pourtant on aimerait bien s'envelopper dans la chaleur familiale un peu plus longuement, sans les impératifs intraitables du travail qui appellent les enfants à reprendre la route, à replonger dans les bouchons autour de Paris qui anéantissent le bénéfice du week end. 

Alors, on attend la prochaine rencontre, parcourant d'ici-là quelques obstacles moyennement sympathiques... Ainsi va la vie, aléatoire...

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Ambiance

3 Octobre 2016, 12:06pm

Publié par Flora bis

Chaâlis
Chaâlis

Dans la blogosphère hongroise, du moins dans le petit cercle que je fréquente, l'ambiance est morose. Beaucoup de mes "fréquentations" laissent leurs blogs en sommeil, d'autres attendent des semaines avant d'y revenir et toutes se plaignent de "l'assèchement" de la source de leur envie d'antan de partager, de communiquer...

Serait-ce la loi des cycles de nos activités: début enthousiaste dû à la nouveauté, chevauchée triomphante du plaisir plein, puis lente et progressive "blasitude" jusqu'à l'extinction?... De la part du visiteur autant que du blogueur.

Certains se taisent pour un temps, puis reviennent sous une autre forme, une autre identité, histoire de muer, de se métamorphoser, dans l'espoir aussi de renouveler leur expression, leur auditoire...

Pourtant, la vie ne s'arrête pas, nous offrant sans cesse de nouvelles facettes à explorer.

J'espère que le genre du blog résistera encore au déferlement des modes, toujours plus rapides, toujours plus réactives - et toujours plus superficielles...

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