La tête hors de l'eau
Puisque ce blog devient de plus en plus un journal de bord (presque) intime... J'aime le genre, moi-même, je lis volontiers les journaux, les correspondances d'écrivains, de peintres, bref, de grands artistes créateurs dans leurs domaines. J'ai envie de comprendre leurs univers créatifs, leurs "secrets d'atelier", le petit mystère qui les place au-dessus de nous, communs des mortels.
"Nous avons l'art, pour ne pas mourir de la vérité", dixit Nietzsche.
Mon journal a des buts bien plus modestes : tirer au clair ma propre vie, les événements qui m'arrivent, les plaisirs ou les souffrances, les victoires minuscules et les angoisses rampantes qui souvent m'étreignent.
Pourquoi les rendre publiques? Pas tout, n'ayez pas peur. Peut-être parce que c'est une façon de "réfléchir à voix haute", de formuler les émotions et les mettre à distance, les communiquer de façon spontanée et instantanée, quasi impatiente. Me priver presque de la possibilité de peser longuement mes mots, leur effet éventuel sur le lecteur... et de me prendre tout à fait au sérieux. Essayer de préserver un soupçon de légèreté comme pour tenter le contrepoint à la lourdeur du propos. Le fameux "collier d'air" autour du cou, censé maintenir la tête hors de l'eau.
(image: R.T. "Le chemin initiatique" encre aquarelle 2006)