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Gyula Illyés (1902-1983) : Le vent, le flot, le cerveau

19 Avril 2013, 11:29am

Publié par Flora bis

246481_10150994923234855_482038796_n.jpg Il existe plusieurs versions de ce poème en français. A chacun en choisir la sienne. Ceux qui connaissent le hongrois, une fois de plus, constateront que, décidément, "traduction = trahison", le poème n'obéit qu'à sa propre musicalité, profondément ancrée dans sa langue d'origine...

 

A szél, a hab, az agy

 

A szárnyalást, a madarat

a szél, a céltalan eszelte ki.

 

A halakat

a habjai gyötörte tenger.

 

A táncot, a verset, a dalt

az észnélküli

végtelenség-dobálta ember.

 

      

Le vent, le flot, le cerveau

 

L'envol, et l'oiseau ont été

imaginés par le vent, l'inutile.

 

Les poissons,

par la mer tourmentée par ses flots.

 

La danse, le poème et le chant

par l'homme irraisonné,

balloté par l'infini.

               traduction: László Pödör

 

 

Le vent, le flot, l'esprit

 

L'envol et l'oiseau sont nés,

par le vent fol inventés.

 

Les poissons,

de la mer tourmentée par ses flots.

 

La danse, le chant, le poème,

de l'homme irraisonné,

que l'infini ballotte.

           traduction: Anne-Marie de Backer

 

 

Le vent, l'écume, le cerveau

 

Le vol, l'oiseau

ont été inventé par le vent inconscient.

 

Les poissons par les eaux

de la mer blessée d'écumes.

 

Danse et poème et chant

par l'homme sans cerveau

quel'infini consume.

        traduction: György Tímár

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