Le blog de Flora

Méditation

5 Juillet 2017, 17:07pm

Publié par Flora bis

   Je me suis procuré un petit livre de 280 pages, paru chez "L'Iconoclaste" en 2015, écrit par Christophe André et intitulé: "Je médite jour après jour", sous-titré: "petit manuel pour vivre en pleine conscience". Alléchant. Vital même si j'en juge par mon état de stress quasi permanent depuis 4-5 ans... Il faut que je me décide à tenter cette méthode de méditation en pleine conscience dont on dit tant de bien. Il n'y a qu'à observer les visages sereins de Mathieu Ricard ou de Christophe André, sans parler du Dalaï Lama...

  "... comment utiliser la respiration, le corps, la conscience de l'instant présent... faire face à la souffrance, stabiliser ses émotions, construire la paix de l'esprit et du coeur..." Voilà ce qu'il me faut.

   Cela va faire bientôt 11 ans (le 7 juillet) que je fais l'apprentissage de la solitude. Au début, un champ à défricher, terre inconnue excitante, temps presqu'infini à mes pieds après une disponibilité de chaque instant et durant des années... Je découvrais le compagnonnage avec moi-même. Avec une quasi inconnue, dont les envies avaient souvent été reléguées "à plus tard", par elle-même, car le plus urgent, le plus important avaient priorité. Une question de vie ou de mort...

   Lorsque la mort a fini par avoir le dernier mot, elle m'a laissé un champ libre mais aride. Peuplé de fantômes. Peuplé d'amis aussi. Malgré tout, la solitude, il faut la connaître, l'apprivoiser seul(e).

   Cette solitude m'a permis de prendre le temps de suivre les stations du deuil, de cicatriser les plaies. J'avais 58 ans, la mort, la mienne, semblait encore relativement loin, même si elle m'avait fait un rapide clin d'oeil au passage.

   Et maintenant... Le plus souvent, je vis dans un sentiment stressant du temps qui s'enfuit à l'accéléré. Cela me stresse et me paralyse en même temps, me laissant suffoquer d'impuissance. Alors, je tombe sur cette phrase de Montaigne, mon philosophe bien-aimé:

"Je n'ai rien fait d'aujourd'hui.  -  Quoi? N'avez-vous pas vécu? C'est non seulement la fondamentale, mais la plus illustre de vos occupations..."

   Voilà ce que je voudrais ressentir chaque jour qui me reste, en profondeur.

 

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A
Quel bonheur j'ai d'avoir la foi ; je me sens presque coupable de ne pouvoir la partager mieux
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F
Ne vous sentez pas coupable, chère Aude, on fait c qu'on peut, la foi ne se commande pas...