quatre catégories menées parallèlement : extraits des oeuvres de Gilbert Millet, traductions d'auteurs hongrois, réflexions et mémoires, dessins
images
Ce dessin date du temps de la guerre de Bosnie. Les images des colonnes de réfugiés misérables, traînant les quelques objets ramassés à la hâte (que
peut-on emporter de toute une vie?...) m'ont bouleversée : j'avais l'impression que ça se passait chez moi, là-bas; mêmes maisons, mêmes têtes, mêmes habits...
Illustration (encre et pierre noire) pour un conte fantastique
Ma grand-mère * vieux croquis au stylo bille (1965)
J'ai fait ce croquis la même année que le précédent. Aussi rapidement que le précédent car ma grand-mère avait horreur qu'on fixe son
image pour l'éternité... que ce soit par la photo ou par un dessin. Je n'ai presque pas de photo d'elle... Mais ce portrait la rend assez fidèlement.
Zsiga bácsi * croquis au stylo bille
Lycéenne, je prends le train quotidiennement à 7 heures du matin, pour aller au lycée de la ville voisine. Le trajet dure une bonne demi-heure, suffisante pour terminer les révisions, compléter un devoir manquant ou, souvent dans mon cas, sortir mon carnet de croquis pour exercer mon doigté sur les passagers du compartiment, au rythme des secousses des wagons parfois rustiques... Ce monsieur, d'une délicatesse infinie, d'une élégance surannée - il porte des pantalons de golf, ce qui dans la Hongrie des années 60 est pour le moins anachronique - partage nos trajets pendant des années, avec son bienveillant intérêt pour la jeunesse tourbillonnante. Je me souviens qu'il nous initie à l'espéranto dont il me reste une phrase : "Tiris li tiradis, sed li ne povis eltiri..." Je vous laisse le soin de la traduire et d'expliquer le contexte !