Avril le capricieux
Plaisir rare de la petite semaine passée en compagnie de la plus jeune de mes petites-filles. Elle a 15 ans et demie. A cet âge-là, on a encore le droit de compter les demies. Des échanges toujours intéressants, quelques parties de "crapettes" (jeu de cartes) et surtout, de "baccalauréat", un peu de shopping et un restaurant avec les autres grands-parents, et les cinq jours se sont envolés.
Par bonheur, le ciel a été plutôt clément avec nous : désormais, le soleil apparaît de temps en temps. L'autre nuit, nous avons même essuyé un vrai orage avec éclairs et tonnerre, accompagnés de vent violent. C'est la montagne russe : un jour, 12°, le lendemain 24°! Dans mes souvenirs d'enfance, on appelait le mois d'avril "le fou" ou "le capricieux" qui pouvait nous apporter une tempête de neige au lendemain d'une journée à 20°!...
Elle vient de repartir avec son père : pour ce dernier, le temps du week end, pour elle, la deuxième semaine des vacances de printemps seront au programme. Et pour moi, un peu de solitude qui me laisse un goût mi-figue, mi-raisin... Il faudra bien que je m'y fasse, que je retrouve le plaisir parcimonieux de la solitude... J'en ai besoin pour me concentrer sur les projets qui m'attendent encore, pour jouir d'une relative liberté de disposer de mon temps, pour revoir mes amis.
Des six mois de séjour de mon fils chez moi, il ne reste plus qu'une quinzaine de jours... Preuve de la vitesse affolante du passage du temps. Oui, un passage éclair. J'aimerais que malgré le travail harassant de ses journées, il lui reste le souvenir d'un havre paisible, en repensant à la maison jadis familiale, où, la plupart du temps, sa mère l'attendait le soir avec un petit dîner censé lui faire plaisir...