Le blog de Flora

Sándor Weöres (1913-1989) : Pastorale

26 Août 2010, 17:16pm

Publié par Flora

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PASTORALE

L'ombre glisse à ta peau un reflet vert,

Tout enténébrés deviennent tes yeux,

Ton haleine chavire à mon épaule,

Ta bouche-papillon est sur mon cou.

 

Le battement de ton coeur dans le mien,

Des sarments tendus enlacent ma taille,

Tu es autour de moi, de tous côtés ;

Cercueil vivant, tu m'enveloppes toute.

 

Auprès du bord côtelé de mon flanc,

To ventre ondule et tes seins avec lui !

Bêtes dépourvues d'âmes nous gisons.

 

Des courants redoutables se déclenchent

Tel l'éclair vers la terre ennuagée.

Puis des larmes encerclent la pupille.

traduction: Guillevic

 

PASTORALE

Bőrödre zöld fényt lop a félhomály
s két szemgolyód egészen elsötétül.
Forró lehed a vállgödrömbe szédül,
nyakamra száll a pilleszárnyu száj.

A szíved lüktetése szíven üt,
feszes indák fonódnak derekamra,
te vagy köröttem fönn, lenn, jobbra, balra,
élő koporsó, átfogsz mindenütt.

Oldalam bordás tengerpartja mellett
hogyan hullámzik a hasad, a melled!
Fekszünk, lelketlen, mint az állatok.

Megindulnak félelmes áramok.
mint fellegárnyas föld felé a villám. -
Aztán burkot von a könny a pupillán.

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L
<br /> très beau ce poème de cet auteur qui ne m'est plus inconnu !<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> S. Woeres est considéré comme un des plus grands poètes du 20ème siècle, grand virtuose de la langue (que la traduction peine à transmettre).<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Amour à mort<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> On n'y coupera pas!<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> un amour palpitant et un peu inquiétant<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Ce qui nous épargne l'ennui...<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> C'est une météo tumultueuse !<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Certes! L'amour est ainsi fait...<br /> <br /> <br /> <br />