Le blog de Flora

Oeuvre de Gilbert * La Trilogie Armstrong (inédit et inachevé) 14.

16 Février 2010, 11:45am

Publié par Flora

   Ariane rentre demain à Reims, avec sa hanche rétive, le prie-dieu Louis XVI et un mètre cube d'objets du culte espagnol, ciboires, calices, qui se vendront très bien. Si je ne suis pas capable de maigrir spectaculairement pendant la nuit, elle clamera que le miracle est accompli. Je paye l'assassinat de Véronique...
 
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   Après la seconde guerre mondiale, en 1952 précisément, les Américains avaient établi près de Laon, à Couvron, une base aérienne. Elle y resta jusqu'en 1967, après la décision du général de Gaulle de quitter le commandement intégré de l'OTAN. Pour Philibert Tique, cette sentence dont il ne contestait pas la nécessité politique, fut un déchirement. Elle mit fin à la période baptisée par la suite Armstrong 1. En effet, si les militaires venus des USA logeaient en majorité sur leur base ou dans une cité construite à leur intention à l'entrée de Laon, certains officiers à l'esprit plus ouvert préféraient louer une maison en ville. C'est ainsi que Philibert, alors âgé de treize ans, vit s'installer au numéro 57 de la rue dont ses parents habitaient le 59, un aviateur noir, son épouse et leur fils, Steve King. Les jardins se touchaient. Ils étaient assez vastes. Du côté Tique, un potager, fierté du père, occupait tout l'espace qui n'était pas dévolu aux arbres fruitiers et aux groseilliers, grands pourvoyeurs de confitures. Du côté américains, une simple pelouse. Philibert, quelques contusions à l'appui, y découvrit le base-ball ; Steve s'initia aux joies du football.
   Mais la musique fut le principal point d'ancrage entre les deux garçons du même âge. Roger et Jane King avaient communiqué à leur fils l'amour du jazz. L'aviateur manifestait une prédilection pour Miles Davis, Charlie Parker, Thelonious Monk, Dizzy Gillespie. Plus traditionnelle, son épouse écoutait sans relâche Duke Ellington et surtout Louis Armstrong. Comme elle passait ses journées à la maison, accueillait les enfants à leur retour de l'école, son influence sur les garçons fut déterminante.
 
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K
<br /> La découverte du Jazz , une belle époque pour les européens.<br /> Bô ma chère Flora<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Merci de ta visite, chère Kinzy. Le jazz, cette découverte est un beau cadeau de la musique noire américaine. Personnellement, j'aime beaucoup.<br /> Amitiés nocturnes : flora <br /> <br /> <br />
J
<br /> Pas de base américaine à Brest, mais je me souviens très bien de l'ambiance de l'époque. D'abord, il y avait souvent des marins US dans les rues, port militaire oblige et ceux de mes copains qui<br /> avaient le droit de porter des jean's se fournissaient au "Surplus Américain". de plus, au début des années 50, suite à la destruction de la ville et au plan Marschall, on recevait encore des colis<br /> de rations. Pour la musique, c'était plutôt Elvis, Eddy Cochran et Gene Vincent. Une belle époque.<br /> Amitiés<br /> José<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Vous avez eu des adolescences proches, à 5 ans de près...<br /> Amitiés à vous deux: R. <br /> <br /> <br />