Le blog de Flora

Le calme olympien de Glasgow

6 Mai 2021, 11:10am

Publié par Flora bis

Glasgow prend le frais au jardin

   Je ne fais pas partie des amis intimes des bêtes, même si je prends le risque de l'opprobre en l'avouant. Je ne leur ferais jamais du mal mais je préfère me tenir à une distance de respect mutuel. Il suffit de leur opposer un "non" ferme que chien et chat comprennent rapidement et cessent les manoeuvres de séduction accompagnées de léchouilles brusques et affectueux. En même temps, ils s'installent volontiers à mes pieds (voire sur mes pieds), avec discrétion, sachant qu'ils ne craignent de ma part aucune manifestation brutale d'affection, encore moins d'agression. Par contre, en tête-à-tête, il m'arrive de leur faire la conversation et j'ai parfois la sensation qu'ils comprennent mes logorrhées, leur regard attentif absorbe mes humeurs, mes tourments, mes angoisses. 

   J'aime les chats paisibles, indépendants, débrouillards qui n'ont pas succombé aux besoins de combler les frustrations d'un maître  -  mais le plus souvent d'une maîtresse  -  qui les engraissent à tel point qu'ils n'auront plus envie de courir l'aventure. Ils se contentent de partager l'assiette, le canapé et le lit de leurs protecteurs-esclaves... Ma préférence va aux indépendants, aux vadrouilleurs qui peuvent disparaître plusieurs jours, réapparaître avec quelques éraflures de bagarres nobles comme les rugbymen qui exhibent leurs estafilades. Ils vivent leur vie et vous laissent vivre la vôtre, revenant de temps en temps pour vous rassurer de leurs estime et attachement sans pesanteur. Glasgow, le chat de mes enfants est de ceux-là. Il n'avait pas un an lorsqu'ils l'ont adopté à la SPA, il y a une dizaine d'années. Il s'est épanoui dans leur jardin, il explore des chemins secrets des environs et, de temps en temps, il gratifie ses hôtes d'une souris ou d'un oiseau croqués qu'il dépose discrètement sur le paillasson.

(photo: F.M.)

   

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